10 commandements d’un(e) étudiant(e) Erasmus à Athènes

Tous ceux qui veulent partir en Erasmus veulent partir dans des pays qui font rêver, comme la Grande Bretagne ou dans les pays Scandinaves. Je ne vais pas le cacher, c’est ce que je voulais aussi. Je n’ai jamais été autant ravie de m’être trompée après avoir passé une année à Athènes au sein de l’université Nationale et Kapodistrienne.

Je savais qu’une année à l’étranger, loin du confort culturel qu’on a l’habitude d’avoir en France, ne pouvait qu’être bénéfique sur le plan personnel. Mais le fait de découvrir un pays de l’intérieur, dont on en entend parler seulement à travers les médias, est une expérience unique.

Que connaît-on réellement de la Grèce, en tant que total étranger au pays ? Athènes bien sûr avec le Parthénon, l’Antiquité avec ses philosophes et ses mathématiciens, et surtout ses îles, ses plages, son eau turquoise. Comme si ce pays n’offrait actuellement que cela, une image superficielle avec des îles comme Santorin ou Mykonos. Et bien le pays, après avoir appris à le connaître, est bien au delà de ça.

En cours tu n’iras pas

C’est bien connu, un étudiant Erasmus ne travaille pas, et encore moins dans un pays où la langue est spéciale. Il suffit juste d’aller voir les professeurs des cours que tu as choisi et demander ce que tu peux faire pour valider ton semestre. Le plus souvent sera un essai en anglais à faire à rendre pour la fin du semestre. Le reste du semestre, tu auras seulement une dizaine d’heures de cours par semaine, voire moins !

De la vie grecque tu profiteras

Avec ce temps libre, tu auras tellement de temps libre pour vivre à la vie d’un grec. Prendre un café à emporter, qu’il soit froid ou chaud, te balader dans les rues d’Athènes visiter des lieux atypiques dans la capitale. Le quartier de l’Acropole, Plaka et Anafiotika, les quartiers de Syntagma et Monastiraki sont de très bon endroits pour se balader.

La gastronomie grecque tu goûteras

Gyros, souvlaki, kalamaki, tzatziki, spanakopita… Si vous ne connaissez pas ces mots, je vous invite très fortement à essayer ces plats.
Cependant, ne cherchez pas les kebab que l’on a en France. Ces kebabs-là n’existent pas en Grèce, bien qu’en France certains appellent toujours des kebabs : des “grecs”. Un gyros (sandwich qui s’apparente au kebab) est préparé avec de la pita (du pain grec), du tzatziki, de la viande (porc ou poulet), oignons, tomates et frites : que des bonnes choses !

Une culture tu exploreras

Vivre dans un pays sans connaître sa culture et son histoire, c’est comme manger une salade grecque sans fêta : tu ne peux pas dissocier les deux. L’Histoire de la Grèce ne s’arrête pas à ce qu’on a pu apprendre au collège avec l’Antiquité, mais on peut en apprendre bien plus sur cette histoire remplie d’anecdotes à travers les siècles dans les monuments de la capitale et du pays. Vous saviez que la Grèce avait été une monarchie ? Qu’il y a eu plusieurs dictatures ? Et l’origine du “Oxi day” ? C’est en vivant dans un pays qu’on apprend à le connaître et à le comprendre.

Ton compte tu ne videras pas

Un autre avantage d’être à Athènes, c’est que tu n’as pas besoin de casser ta tirelire pour vivre. Tout d’abord, les transports en commun en ville sont à 15€ par mois pour les étudiants (sur présentation de la carte étudiante grecque, la française peut passer mais c’est rare). Mais aussi pour la nourriture, si tu vas sur un marché pour tes fruits et légumes, tout est à 1€/kg ! Pommes de terre, tomates, poivrons concombres, oignons… tu peux remplir facilement ton frigo pour moins de 10€.

Les musées tu visiteras

En terme de musée à Athènes, ce n’est pas ce qui manque : on trouve des musées sur tout, partout. Bien sûr, il y a le Musée national archéologique d’Athènes, le plus grand et le plus impressionnant musée de la ville, mais aussi le musée sur la criminologie, sur l’Art Cycladique, sur les instruments de musique folkloriques grecs, et bien d’autres. Et étant étudiant, sur présentation de la carte étudiante grecque, la majorité de ces musées sont gratuits !

Bien sûr au-delà des musées il y a évidemment les monuments, dont le magnifique Parthénon qui surplombe la ville du haut de son Acropole. Mais vous verrez dans vos balades qu’il est loin d’être le seul monument à visiter.

Des lieux tu découvriras

Se cantonner à Athènes serait une grave erreur (même si il y a beaucoup de choses à faire dans cette ville). Bien sûr il y a les îles aux eaux turquoises qui font rêver tout le monde, mais la Grèce est pleine de surprise.
Les Météores pour commencer, ce site magique classé au patrimoine mondial de l’UNESCO et ses monastères suspendus ; Thessalonique, la deuxième plus grande ville de Grèce et très différente d’Athènes mais non moins très agréable ; Delphes et sa cité-état à l’aura mythologique ; toute la péninsule du Péloponnèse, détachée de la Grèce, où tu respires la Grèce. Pour ne citer que ces endroits.
Concernant les îles, certains coins de paradis sont sous-côté, ou juste pas assez connus. Hydra, cette île où aucune voiture n’a le droit de circuler ; Zakynthos cette île avec la plus belle plage du monde (seulement de haut). Rhodes est aussi connue, mais rappeler son existence, avec cette vieille ville unique ne fait pas de mal.

Le plus beau dans tout ça ? Ryanair, et ses billets pour les îles à 30€ A/R en basse saison. Parfait pour visiter sans trop de touristes ! Mykonos en février, je vous cache pas que c’est bien vide, mais plutôt agréable.

Les coups de soleil tu auras

L’avantage d’Athènes, en plus de sa grandeur culturelle, c’est ses plages à quelques minutes de tramway. Avec sa météo très profitable, on peut aller à la plage jusqu’à fin novembre, et y retourner en février ! Tout le long de la côte athénienne, en passant par le lac de Vouliagmeni (accessible avec le bus 122, gentiment appelé le “bus de la mort” en été tellement il y a de monde), vous avez le choix avec toutes les plages qui sont disponibles pour vous prélasser au soleil, vous baigner ou juste profiter du bruit des vagues.

Sur la musique grecque tu danseras

Encore un côté mal connu de la Grèce : la musique grecque. Qu’elle soit traditionnelle ou moderne, elle te fera toujours danser au son des bouzoukis, cet instrument grec typique. Le quartier le plus propice pour faire la fête est sans hésiter Gazi, où dès qu’on sort du métro les bars et night club sont tout autour.

Des rencontres tu feras

L’association Erasmus ESN propose souvent des voyages ou des soirées pas chers pour les étudiants Erasmus, les moments parfaits pour rencontrer des gens d’autres pays, d’autres cultures, et de probables futurs compagnons de voyages si le courant passe bien !

Lucie Rochette–Montalieu

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