La fièvre du carnaval
L’étymologie latine du mot carnaval, qui signifie l’adieu à la chair, de carne, chair et levare, enlever, se retrouve dans le mot grec αποκριές (apo-kries). Comme toutes les fêtes chrétiennes, le carnaval est issu des rites païens, en l’honneur de Dionysos, le dieu grec du vin et de la fête, où tout était permis durant les jours de Bacchanales.
Au cœur de l’hiver, le carnaval fêté dans toute la Grèce permet toutes les libertés avant que la vie ne reprenne son cours : se déguiser, se moquer de soi-même et des autres, boire et manger sans fin… Viendront ensuite les quarante jours austères du carême qui durera jusqu’à Pâques.
Le carnaval dure trois semaines, il débute le dimanche du Publicain et du Pharisien (28 janvier 2018) et se termine le dimanche gras (Tyrofagou), 18 février 2018, où l’on consomme du fromage et des produits laitiers, puis succède le Lundi Pur (19 février 2018), début du Carême.
Le deuxième jeudi du carnaval (appelé Tsiknopempti, littéralement « jeudi du tsikno » le tsikno en grec désigne l’odeur de la viande grillée) est l’occasion de se réunir en famille ou entre amis pour partager un repas à base de viande grillée (cette année, jeudi 8 février).
A Patras, le carnaval est préparé tout au long de l’année et il accueille des milliers de visiteurs (plus de 300 000 venus de tout le pays). La fête bat son plein durant dix jours à partir du Tsiknopempti. Le dernier week-end, deux parades sont organisées, la première le samedi soir et la deuxième le dimanche après-midi clôturant ainsi le carnaval.
A Athènes, le quartier de Moschato offre un magnifique défilé avec des chars, des danses et de la musique. A Plaka, les jeunes gens circulent « armés » de gourdins en plastique prêts à assaillir les passants. La municipalité d’Athènes organise des défilés et des spectacles dans les rues et centres culturels de la ville.
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