Que faire et voir à Athènes en Octobre

Que faire et voir à Athènes en Octobre

Des nouvelles expositions aux ouvertures de galeries en passant par un festival, découvrez notre sélection d’évènements à Athènes en octobre.

Chioma Ebinama : Laissez les épines et prenez la rose

QUOI : Une exposition de Chioma Ebinama, « Vivre dans un aquarium à Athènes », flottant entre le néant et les grands bouleversements, dans un monde confus : « En 2019, j’ai souhaité que le monde soit mis en pause. Tout ce que je voulais, c’était un moment où l’humanité n’aurait d’autre choix que de ne rien faire : pas d’ambitions, pas de directions, pas d’attentes. En 2020, quelques jours seulement après avoir ouvert une exposition personnelle de dessins avec des titres tels que « S’embrasser Lorsqu’un Empire Brûle » et « La déesse de l’Inaction », mon vœu a été exaucé. Mais le néant et l’absence de direction n’ont pas été aussi libérateurs qu’on aurait pu l’espérer. Lâcher prise est difficile, même si vous l’avez demandé, même si vous avez quelqu’un à embrasser. Ces œuvres sont une simple documentation d’une femme vivant dans un aquarium à Athènes, en Grèce. Ce sont des marques qui témoignent d’une tentative de garder les pieds sur terre alors qu’elle regarde le monde changer. Ce sont des mantras qu’elle se dit en essayant d’embrasser toute la rondeur de la terre, même lorsque le sentiment de « chez soi » est menacé par les SMS, les e-mails et les appels vidéo. Ce sont des mandalas qui contiennent toutes les vagues de sentiments qui se sont manifestées pendant cette période de bouleversement et de transition ».

QUAND : Jusqu’au 17 octobre

OÙ : The Breeder Gallery, Iasonos 45, Athènes, Tel : +30.210.331.7527, thebreedersystem.com

Pavlos Samios : Café Paradis

QUOI : Dans sa dernière série de peintures, Samios nous fait découvrir le traditionnel kafeneio (café grec) avec ses tables recouvertes de marbre et ses miroirs brillants. Ici, le peintre est revenu à une ère insouciante, ainsi qu’à une époque de distinction personnelle. Au début des années 1980, il découvrit la métropole parisienne à travers une série de cafés, aujourd’hui bien différents de ceux d’hier.

Un nouveau type de comportement social est apparu dans notre réalité actuelle. Les interactions publiques doivent, pour un temps encore long et indéfini, respecter des règles spécifiques de coexistence.

Cependant, les gens ne cesseront jamais de rechercher la physicalité, l’aura, les gestes ou les regards d’autres êtres humains – sans la médiation d’un écran. Ce qui nous rassure quand tout ce qui nous entoure nous semble menaçant, ce sont les autres, et surtout notre « propre » peuple. Comme un concept de havre – une mer dans laquelle on se glisse, où l’on flotte sur le dos, avec le soleil sur le visage, menacé par rien.

À la galerie Skoufa, Samios installe un lieu de familiarité, comme ceux qu’il a connus dans les cafés athéniens et parisiens.

Le café était un temple », me dit-il, dans le contexte d’un « refuge », en essayant de capturer son sentiment d’être une sorte de « paradis » dans un tableau ; non irrévocablement perdu. Le thème du kafeneio/café tire son inspiration d’un lieu qui n’existe plus.

Il y a environ dix ans, sur la place Attiki, près de l’atelier du peintre, se trouvait un café appelé « O Paradeisos » (Paradis).

« C’était le lieu de rencontre d’un quartier qui attirait des foules très mélangées – ouvriers, vieillards, proxénètes. Une foule qui, de l’extérieur, n’avait rien en commun, mais nous y commuions tous. Le vieil homme qui le dirigeait est mort, et maintenant il y a une pharmacie à sa place », dit le créateur. Il reconnaît que l’espace familier du kafeneio, le « hangout », était étrangement curatif pour ses clients.

Dans cet espace cathartique, les gens se connectaient par le biais de choses quotidiennes. Des conversations sur le football aux discussions sur des questions politiques plus sérieuses, souvent entremêlées avec le son du di rolling pendant une éternelle partie de cartes, et pas si audibles, les « désirs refoulés ; les rêves névrotiques ; les confessions du jour, de la nuit toute une vie… Même le partage du silence avait son sens ».

QUAND : Jusqu’au 17 Octobre

OÙ : 4 Skoufa Street, 106 73, Kolonaki, Tel : +30.210.364.3025skoufagallery.gr

« indeX 2 » à l’espace d’art FokiaNou

QUOI : L’espace d’art FokiaNou est un espace géré par des artistes dans l’intimité d’un petit appartement dans un vieux bâtiment du centre d’Athènes. Cet endroit encourage les efforts créatifs et collaboratifs entre les artistes grecs et étrangers, de manière à promouvoir et aider la communauté artistique locale. Cet endroit accueille des expositions, des workshops et des projets sous la direction de 2 artistes, Mary Cox et Panagiotis Voulgaris. Cet espace accueille « indeX 2 », la deuxième partie de la trilogie de Panajotis Daramaras sur l’investigation de la symbolique et de la dimension scientifique de la matière. Dans indeX 2, Daramaras crée un univers indépendant de composition de sculpture, d’installations de bois et de livres. À cela s’ajoute une performance par Sania Stribakou. Pour reprendre la conservatrice indépendante Ira Papadopoulou, « dans indeX 2, non seulement Daramaras barre sa propre relation avec le language des objets, mais il essaye aussi de transmettre le son intérieur de la matière elle-même, et enlève ses surfaces en dépeignant son histoire originelle – une histoire existant avant le palimpseste d’archives qui a transformé la matière à jamais. ». Cette performance prendra place sur le toit de l’espace d’art Fokianou. Les masques et la distanciation sociale sont requis dans tous les espaces, même sur le toit, dans le hall et l’élévateur.

QUAND : Du 26 Septembre au 17 Octobre, du jeudi au samedi

OÙ : FokiaNou Art Space, Fokianou 24, 7ème étage, Pagkrati, fokianou247.gr

Takis : Sculpteur de Magnétisme, Lumière et Son

QUOI : Une exposition, en collaboration avec le Tate Modern, sur Takis (Panayiotis Vassilakis, 1925-2019), le légendaire sculpteur, décédé l’année dernière. Cette exposition a été conçue par le critique anglo-saxon renommé, et un ami proche de Takis, Guy Brett, et Michael Wellen, conservateur au Tate Modern. Takis a toujours cherché de la poésie et de la beauté, essentielles dans l’univers, et particulièrement dans le monde électromagnétique. Il a été considéré comme l’une des voix artistiques les plus originales de son temps : son art était le plus innovant du siècle. Cette exposition est la dernière à avoir été conçue avec l’artiste, et elle expose une sélection de son travail des années 50 à 2000.

QUAND : Jusqu’au 25 Octobre

OÙ : Musée des arts cycladiques, Vasilissis Sofias avenue. & 1, Irodotou street, Tel : +30.210.722.8321-3 | cycladic.gr

Stella Kapezanou : Baby one more time

QUOI : Les créations surréalistes, remplies de couleurs, avec une ambiance pop-art et des personnages hautement stylisés de Stella Kapezanou arrivent à la galerie Evripides la semaine prochaine. Malgré des traits similaires à ses anciens tableaux, une utilisation imaginative de la couleur, des références à l’histoire de l’art, de l’humour, les personnages semblent terriblement seuls, comme s’ils s’enfonçaient dans un ennui interminable. Avec l’avis d’un directeur de scène, l’artiste suit la vie de ses personnages et crée des mondes étranges, vacillant entre la réalité et l’imagination, forçant les spectateurs à arriver à leur propre perception et interprétation de son travail.

QUAND : Du 8 au 31 Octobre

OÙ : Galerie d’art Evripides, 10 Iraklitou Street and Skoufa, Tel : +30.210.361.5909, evripides-art.gr

Joy Labinjo : « The Elephant In The Room » Exposition

QUOI : La galerie Breeder est heureuse de vous présenter The Elephant in the Room par Joy Labinjo, la première exposition de cette artiste londonienne, qui marque aussi la fin de sa participation avec The Breeder Open Studio. L’artiste a commencé ce travail durant le confinement au Royaume-Uni, alors que le mouvement Black Lives Matter prenait de plus en plus d’importance autour du monde. Cette exposition présente de nouvelles peintures avec du travail sur papier realisé à Athènes. Cette exposition augmente encore les explorations de Joy Labinjo autour de certains de ses intérêts existants : l’identité, la politique, la race, la communauté, et la famille.

QUAND : Du 24 Septembre au 31 Octobre

OÙ : The Breeder Gallery, Iasonos 45, Athina, Tel : +30.210.331.7527, thebreedersystem.com

Yannis Michas « A non-personal consistency : the logic of overlaying » Exposition

QUOI : Récemment, les expositions de la galerie Roma ont partagé diverses œuvres ayant émergées en Grèce. Cela permet de mieux connaître les origines historiques de certaines idées artistiques aujourd’hui, et ainsi, contribuer à leur enrichissement, en même temps que de donner de nouvelles données aux théories artistiques.
Cela est, sans nul doute, le rôle créatif d’une galerie en phase avec l’air du temps : démontrer ce qui a pu être les fondations de la pensée artistique contemporaine en Grèce et le mélanger avec le temps : quels éléments du passé cet art peut contenir, quels étaient les aspects essentiels de la pensée artistique, et comment cette pensée a contribué, ou contribue encore, à la société ?
Parmi les artistes s’étant démarqués, il y avait Yannis Michas (1938-2008), dont un grand nombre de ses œuvres, connues ou non, sont exposées à la galerie Roma, montrant ainsi l’émergence de l’art à Athènes en 1976, ‘Processes/Systems’.

QUAND : Du 1 Octobre au 14 Novembre

OÙ : Roma Gallery, 5 Roma St., Kolonaki, Tel : +30.213.035.8344, roma-gallery.com

Le festival photo d’Athènes

QUOI : Le festival photo d’Athènes, organisé depuis 1987, présente une sélection de plus de 100 projets du monde entier. Ce festival explore diverses perspectives, qu’elles soient culturelles, artistiques, sociales ou politiques. Les œuvres exposées prennent plusieurs formes : du journalisme photo aux installations basées sur des photos, en passant par les beaux arts et le conceptuel. Le festival promeut les jeunes talents grecs avec la catégorie : Young Greek Photographers, et met en valeur les voix des réfugiés et demandeurs d’asile avec un workshop. Lors de ce festival de deux mois, il est possible de faire examiner son travail par des professionnels, d’assister à des conférences sur la photographie ou des performances, mais aussi de concourir au Athens Photo Marathon.

QUAND : Du 17 Septembre au 15 Novembre

OÙ : Au musée Benaki, Pireos 138, Athènes, Tel : +30.210.921.1750photofestival.gr

La galerie Gagosian ouvre ses portes en accueillant Brice Marden

BRICE MARDEN
Année : 2011
Huile sur marbre
17 3/8 x 31 1/2 x 7/8 in
44.1 x 80 x 2.2 cm
© 2020 Brice Marden/Artists Rights Society (ARS), New York
Photo : Rob McKeever
Avec l’aimable autorisation de Gagosian

QUOI : En 1981, alors qu’il profitait de l’été dans sa maison sur Hydra, Marden a commencé à peindre sur des petits morceaux de marbres provenant des carrières locales. Les compositions présentent des champs de couleurs subtiles et accentuent chaque veine, chaque fissure dans le marbre, tout en sublimant ses variations de texture. Lors de cette exposition, des dessins à l’encre de Marden, qui emploient les mêmes compositions et la même approche presque calligraphique que sur le marbre, seront aussi exposés.

QUAND : Du 24 septembre au 19 décembre

OÙ : Galerie Gagosian, Anapiron Polemou Str. Athènes, Tel : +30.210.364.0215, gagosian.gr


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